Vie de freelance : déconstruire le mythe du chilleur

Crocool

4/25/20245 min read

person on body of water reading book
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La vie de freelance... Ces mots évoquent des images de professionnels nomades, exaltés par leur job, jonglant entre les fuseaux horaires, en sirotant des cocktails. Ambiance laptop, chill et projets passionnants. La réalité est parfois un peu moins idyllique (surtout quand la deadline coïncide avec une panne internet et une envie irrépressible de regarder des vidéos de chats), mais l'idée de cette "vie", elle, est bien réelle. Et figurez-vous qu'elle n'a rien d'un conte de fées édulcoré !

Alors, c'est quoi la vie de freelance ? Est-ce une carte fidélité chez Belambra ou un abonnement secret à un club de stressés créatifs ? Disons que c'est un mélange explosif d'autonomie, de flexibilité, de rencontres, de responsabilités quii peuvent être écrasantes et d'une bonne dose de cette fameuse "freelance touch" qui fait que chaque journée est une nouvelle aventure.

Chapitre 1 : La vie de freelance, c'est de l'alpinisme en haute montagne

Contrairement à ce que certains pourraient penser (surtout ceux qui idéalisent le télétravail en bord de piscine), la vie d'un freelance, c'est avant tout une vraie vie. Une vie avec ses hauts et ses bas, ses moments d'euphorie quand un contrat est signé et ses moments de doute intense quand les devis sont envoyés, mais pas encore réceptionnés avec signature.

Ce n'est pas quelqu'un qui se contente d'appuyer sur un bouton pour que l'argent tombe du ciel. Non, c'est celui ou celle qui doit constamment se réinventer, prospecter, gérer son temps entre son activité rémunéré (pour ses clients) et son bénévolat (travail pour soi-même).

La vie de freelance, ce sont aussi des soirs où Netflix est remplacé par la comptabilité, des week-ends en tête-à-tête avec son ordinateur portable, et le soulagement quand les efforts commencent à payer. C'est la célébration de toutes les petites victoires. Premier client. Premier salaire décent. Premier investissement matériel. Premier bureau. C'est surtout, croire en son projet, même quand les vents sont contraires.

Chapitre 2 : Expert ne veut pas dire ermite

La vie freelance, ça passe évidemment par une maîtrise solide de son domaine d'expertise. Un community manager qui crée des communautés aussi soudées qu'une famille italienne, un traducteur qui jongle avec les langues comme un barman avec des cocktails, un consultant qui démêle les problèmes complexes aussi facilement qu'il ouvre une boîte de conserve... Bref, des pros qui savent ce qu'ils font et qui peuvent apporter une vraie valeur ajoutée.

Mais attention, maîtriser son sujet ne veut pas dire vivre dans une bulle. Le freelance qui vit pleinement sa vie professionnelle sait aussi réseauter, collaborer (parce qu'on n'est jamais aussi fort que collectivement, même en étant seul), et surtout, continuer à apprendre et à évoluer. Un peu comme un caméléon, qui s'adapte à son environnement pour survivre et prospérer.

Chapitre 3 : Bordel organisé

On imagine souvent le freelance vivre dans un désordre indescriptible, avec des post-it partout et des idées qui fusent dans tous les sens. Si cette image n'est pas totalement fausse, celui qui vit bien sa vie de freelance met quand même en place un minimum de structure pour ne pas sombrer dans l'anarchie totale. Des outils de gestion du temps, des plannings papier et/ou en ligne (avec plein de codes couleurs), des espaces de travail dédiés, et une tentative régulière de séparer vie pro et vie perso (un défi aussi ardu que de plier une carte routière après l'avoir dépliée).

Cette organisation, ce n'est pas pour tuer la spontanéité, au contraire ! C'est le cadre qui permet de canaliser l'énergie créative et de transformer les idées en actions concrètes, sans se laisser déborder par le flux constant des sollicitations et des urgences auto-proclamées. Un peu comme l'éducation d'un bambin : pour bien évoluer, il faut définir un cadre et le respecter autant que possible.

Chapitre 4 : Reconnaître le syndrome de l'imposteur

Si le freelance a de multiples casquettes, il a aussi celle du sceptique quant à son expertise. Ce fameux syndrome de l'imposteur qui peut gravement freiner le développement de notre projet. On vit dans la vallée de l'humilité de la courbe de Dunning-Kruger. On n'ose pas appliquer des tarifs qui correspondent vraiment à notre expertise. On n'ose pas parler en notre nom et on se cache derrière une étiquette pas adaptée. On reste dans notre zone de confort si confortable. On n'est pas assez bien, assez expert, assez bosseur, assez populaire... Assez (cassage de vase) !

Le syndrome de l'imposteur, c'est un vrai sujet de santé mentale, qui peut générer du stress, voire de l'angoisse, voire mener au crash prématuré de notre entreprise. Avoir des personnes ressource qui nous donnent un coup de boost et nous apportent de la confiance en barre est presque indispensable. Tout comme le fait de célébrer les petites victoires. Se faire accompagner avec une thérapie est aussi une solution (une thérapie est toujours une bonne solution d'ailleurs).

Quand on mène une vie de freelance, on mène une vie avec soi-même, on apprend à se connaître, à découvrir ses limites et on s'entraîne à développer cette confiance qui nous permet de combattre ce syndrome.

Chapitre 5 : La freelance touch

Et puis, il y a cette saveur particulière, cette "freelance touch" qui fait que chaque journée est différente et souvent pleine de surprises (bonnes et moins bonnes). C'est la liberté de choisir ses projets avec le temps, de travailler à son propre rythme, tout en respectant nos deadlines, de développer ses propres méthodes, et surtout, de construire une activité qui nous ressemble vraiment. On parlait de cadre juste avant. Et bien la freelance touch, c'est en fin de compte l'art de définir son propre cadre.

Cette "touche", c'est aussi cette fierté de se dire "c'est moi qui ai fait ça", cette satisfaction de voir un projet aboutir grâce à ses propres efforts, et cette connexion unique avec ses clients, qui ne sont pas juste des numéros, mais des partenaires dans une aventure commune.

Épilogue

La vie de freelance, ce n'est pas toujours facile, loin de là, mais c'est une expérience riche en émotions, en défis et en satisfactions. C'est choisir de vivre sa vie professionnelle avec passion, avec ses propres règles, c'est développer une connaissance de soi sans pareille, et avec cette "freelance touch" qui rend chaque jour unique.

Alors si vous êtes freelance ou si vous envisagez de le devenir, accrochez-vous, respirez un grand coup, et plongez dans cette vie avec audace, enthousiasme et PANACHE. C'est une montagne russe, certes, mais le paysage en vaut vraiment la peine.

Cœur.